Nostalgie
Nostalgie
Qu’a ton fait de ton charme ?
Berceau de mon enfance.
De ton corps, de ton âme,
Blessés sans indulgence.
Qu’a ton fait des veillées
Et des chants en patois?
Dans la grande cheminée
Rôtissait dame l’oie.
Où sont passées ces femmes
Aux sabots empaillés ?
Ces braves paysannes
Au teint ensoleillé.
Envolés l’alouette
Et le papillon bleu.
Plus qu’un rêve la silhouette
Du laboureur heureux.
Cette terre qu’il aimait
Retourner de sa pelle,
Aujourd’hui est violée
A coup de décibels.
C’est le prix du progrès.
De l’ambition humaine.
De cette course effrénée
Qu’inconsciemment l’on mène.
Malgré çà je les aime
Mes racines normandes.
Crianchais dans mes veines.
Chaque jour j’en redemande.
A Créances, Aux Créançais