Ne sont-ils pas cette flamme?
Ne sont-ils pas cette flamme?
Crucifié son bonheur
Meurtri son corps d'enfant.
Ensanglantés son cœur
Sa chair et ses six ans.
Misérable vérité
De la bêtise humaine.
Abjecte cruauté
Qui coule dans les veines
De ce père sans pitié
Qui sans honte et remords
A osé maculé
De bleus l'âme et le corps
De cet enfant de l'ombre
Né du plaisir charnel.
Privé blessure profonde
De l'amour paternel.
Brisons l'indifférence
De grâce ouvrons les yeux
Et rompons le silence
Que cessent ces actes odieux.
Bien sûr certains diront
Ce ne sont que des mots.
Qu'une fausse révolution
Qu'un coup d'épée dans l'eau.
Alors faut-il se taire
Et vivre dans l'ignorance?
Trop forte est ma colère
Trop vive est ma souffrance.
Qu'il s'appelle Joan
Jérémy ou Anne-Laure
Ne sont-ils pas cette flamme
Qui réchauffe les corps?
Ne sont-ils pas ces fruits
Qui parfument nos cœurs?
Nos soleils de minuit.
Les racines du bonheur
Ils sont toute innocence
Fragiles et vulnérables.
Si dénués d'impudence.
Si pures nos petits diables.