L'espoir
L’espoir
Derrière un tas de pierres,
Aux confins du néant,
Aux portes de l’enfer,
Se meurent des enfants.
Qu’ont-ils dit, qu’ont-ils fait ?
Pour payer chaque instant
Le droit de vivre en paix
Quelque part au Liban.
Mais où sont-ils passés
Les chemins de l’espoir ?
Sont-ils à tout jamais
Perdus dans le brouillard ?
Terre de feu, terre de sang.
Sont morts assassinés
Cinquante huit innocents
Déjà presque oubliés.
Vos idéologies
Messieurs les Présidents,
C’est chaque jour la vie
De femmes, d’hommes et d’enfants,
Qui ne sauront jamais
Si leur chair, si leur sang
Avait un goût de paix
Ou d’orgueil simplement.
Mais où sont-ils passés
Les chemins de l’espoir ?
Perdus à tout jamais ?
Je ne veux pas le croire.
Vous messieurs qui tenaient
Dans vos mains la colombe.
Vous messieurs qui pouvez
Dissiper la pénombre.
Faites que ce tas de pierres
Devienne un champ de fleurs.
Que cette femme en prière
Puisse sécher ses pleurs.