A chacun son jugement
A chacun son jugement
Innommable déchéance
De la morale humaine.
Odieux que ce désir
De souiller la mémoire.
Oh France, ma pauvre France !
Ce mal qui te gangrène,
Sauras-tu le guérir
Avant qu’il soit trop tard.
Doit-on croire qu’en l’humain,
D’un naturel bestial,
Sommeille ce sentiment
Aussi cruel qu’immonde.
Hélas fort je le crains,
Lorsque d’une encre sale
Une main souille honteusement
Une âme plus de ce monde.
Où s’achève le respect,
Où commence le blasphème ?
A chacun d’en juger
En son âme est conscience.
Quelques mots, quelques pieds,
Quelques vers, un poème,
Ma façon d’condamner
Cette honteuse décadence.